Pyth Network (PYTH) : Un pivot institutionnel à 50 milliards de dollars

4 septembre 2025

Pyth Network (PYTH) : Un pivot institutionnel à 50 milliards de dollars

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Ce contenu a été rédigé dans le cadre d'une collaboration commerciale. Bien que l'équipe de OAK Research ait réalisé une évaluation préalable du projet présenté, nous déclinons toute responsabilité en cas de pertes ou dommages résultant de décisions fondées sur cet article. Les cryptomonnaies comportent des risques élevés, ce contenu est fourni à titre informatif et ne constitue pas un conseil en investissement.

Après être devenu l'un des oracles décentralisées les plus importants de l'écosystème DeFi, Pyth Network (PYTH) pourrait s'ouvrir à un nouveau marché : la finance traditionnelle. Découvrons les raisons de ce pivot institutionnel et les perspectives potentielles pour Pyth.

À la conquête d’un marché à 50 milliards de dollars

Depuis sa création en 2021, Pyth Network s’est imposé comme un acteur incontournable de la finance décentralisée. Le protocole a bâti une infrastructure d’oracles et de distribution de données financières parmi les plus vastes du secteur, alimentant des centaines d’applications et sécurisant plus de 8,3 milliards de dollars on-chain.

Cette première phase de l’histoire de Pyth a confirmé la thèse initiale de l’équipe : l’infrastructure du protocole répond à un besoin réel pour la finance on-chain et offre une alternative fiable et sécurisée pour distribuer des données financières.

Néanmoins, Pyth a rencontré un problème depuis son lancement, qui est le même que tous les autres oracles décentralisés : la difficulté à générer des revenus stables en ayant pour clients des protocoles natifs d’une industrie en pleine construction, et donc a fortiori, le manque de valeur redistribuée vers le token PYTH. Si Pyth va évidemment continuer d’adresser ce marché, le protocole a aussi une ambition de voir plus large.

Pendant tout ce temps, l’ambition de Pyth a toujours été claire : “bring the price of everything, everywhere”. Après avoir conquis la finance décentralisée et réuni des centaines d’entités publiant directement leurs données sur son réseau, Pyth Network entame la deuxième phase de sa vision : s’attaquer à la finance traditionnelle.

L’ambition de Pyth est d’exploiter son infrastructure et son réseau pour proposer un produit institutionnel capable d’alimenter les acteurs de la finance traditionnelle. Cette nouvelle phase du projet vise également à répondre à la problématique des revenus et ainsi à renforcer la valeur du token PYTH tout en assurant la durabilité économique du protocole.

Le marché de la donnée financière est aujourd’hui dominé par quelques acteurs historiques et représente plus de 50 milliards de dollars de dépenses annuelles pour les entreprises. Une partie de cette valeur pourrait être captée par Pyth avec ce pivot stratégique proposé par Douro Labs. Nous avons décidé d'examiner de plus près les éléments mis à notre disposition afin de mieux comprendre où ce pivot aura le plus grand effet.


Contexte à propos de Pyth

Lancé en 2021, Pyth est un protocole d’oracle conçu pour fournir des données financières fiables et sécurisées aux applications décentralisées de l’écosystème. Contrairement à la majorité des oracles traditionnels, Pyth a fait le choix d’un modèle de fonctionnement radicalement différent : collecter les données directement auprès de fournisseurs primaires.

Ceux-ci sont des exchanges, des market makers, des banques et des institutions financières, qui publient leurs données sur le réseau Pythnet, une appchain utilisée pour agréger et valider les données avant de constituer les flux de prix qui seront utilisés par les applications. Actuellement, Pyth compte 125 “publishers” alimentant son réseau.

Pyth intègre également le protocole Wormhole afin de diffuser plus de 2100 flux de prix, de manière quasi instantanée (400 millisecondes), à plus de 100 blockchains à ce jour. Les smart contracts utilisent Hermes, une API sur un modèle de type “pull”, permettant de demander des mises à jour de prix seulement lorsque nécessaire, réduisant ainsi la latence et les coûts.

En quelques années, Pyth a rencontré un véritable succès avec plus de 600 applications et protocoles décentralisés connectés et plus de 1800 actifs couverts dont près de 900 issus des marchés de finance traditionnelle. Au total, le protocole revendique plus de 1,6 trillion de dollars de volume cumulé sécurisé et plus de 60 % de parts de marché sur le secteur des produits dérivés.

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Au-delà des chiffres, c’est surtout la thèse initiale de Pyth qui a été validée : il existe un véritable besoin pour une infrastructure ouverte et universelle de distribution des données financières. Avec Pyth, les données ne sont plus cloisonnées par actif, par marché, par région ou par fournisseur, mais deviennent accessibles à tous via une “price layer”, ce que Pyth construit. Cette première phase a posé les bases d’un nouveau modèle économique pour l’industrie des données de marché.

→ Pour aller plus loin, retrouvez notre présentation complète de Pyth Network (PYTH) :


Un pivot vers la finance traditionnelle

Le problème des oracles décentralisés

Les oracles sont aujourd’hui une brique essentielle de la DeFi, mais ils se heurtent depuis toujours au même problème : la difficulté à générer des revenus stables, face à une demande de marché relativement limitée malgré leur rôle crucial.

Avec l’émergence de nouveaux acteurs, les protocoles de DeFi se sont retrouvés avec un choix de plus en plus large. Même si chaque oracle a tenté de se différencier avec des services annexes, l’usage principal est resté le même : fournir des flux de prix pour les protocoles décentralisés, en particulier dans les marchés de lending ou de produits dérivés.

Pourtant, à mesure que la DeFi se développait, seule une minorité de protocoles est parvenue à générer suffisamment de revenus pour assurer sa pérennité. La plupart ont dû continuer à subventionner leurs activités grâce à leur token, ce qui explique aussi les faibles revenus captés par les oracles.

Les tentatives d’augmenter les frais n’ont fait qu’aggraver le problème : dès qu’un oracle relevait ses prix, les protocoles migraient immédiatement vers des solutions moins coûteuses. Cela a créé une véritable course vers le bas, où les nouveaux entrants pratiquaient des prix toujours plus faibles pour attirer les projets, fragilisant encore davantage le modèle économique des oracles.

Ce cercle vicieux, une sorte d’ouroboros mêlant concurrence tarifaire et faiblesse structurelle des revenus, a longtemps limité le développement du secteur. Mais une nouvelle voie est en train de s’ouvrir : avec l’arrivée progressive de la finance traditionnelle on-chain, les institutions montrent un intérêt croissant pour accéder à des données fiables et précises directement à la source, ce que des oracles comme Pyth sont désormais capables d’offrir.

La phase 2 de Pyth

Que cela soit l’approbation des ETF Bitcoin spot, la reconnaissance du BTC par les géants de la finance traditionnelle, le succès des entreprises cryptos cotées en bourse, les initiatives de tokénisation des actifs financiers sur la blockchain, le succès des stablecoins ou encore la multiplication des partenariats entre les acteurs de la DeFi et de la TradFi : ce n’est plus une surprise pour personne que nous assistons actuellement à une “institutionnalisation” du marché des cryptos.

La deuxième phase de l’histoire de Pyth, telle que proposée par Douro Labs dans leur dernière proposition de roadmap, s’inscrit dans cette nouvelle direction du marché. Si la première étape avait pour but de démontrer la viabilité du modèle dans la DeFi, cette seconde phase vise à franchir un nouveau cap : s’attaquer au marché institutionnel de la donnée financière, estimé à plus de 50 milliards de dollars.

Ce pivot ne sort pas de nul part, puisqu’il s’appuie sur des séries d’innovations récentes de Pyth. Au cours des dernières semaines, Pyth a élargi sa couverture d’actifs en listant les flux de prix des principaux ETF aux États-Unis, du top 100 des entreprises cotées au Royaume-Uni, de l’index Hang Seng des principales actions chinoises et hong-kongaises et enfin des données économiques du gouvernement américain.

La problématique du marché de la donnée financière

Ce pivot de Pyth s’explique par le fait que l’infrastructure actuelle des données de marché est profondément défaillante. Actuellement, les données de marché sont récupérées par des intermédiaires comme Bloomberg ou Refinitiv auprès des plateformes d’échanges avant d’être revendues aux acteurs institutionnels qui en ont besoin pour leurs activités.

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Concrètement, ce modèle créé une fragmentation dans les données, qui restent cloisonnées en fonction des sources (par zones géographiques, par classes d’actifs ou par type de marché). Ce manque de cohérence n’est pas solutionné par les intermédiaires, qui patchent simplement ces fragments par paquets et les revendent sous forme de services qui coûtent plusieurs milliards de dollars chaque année.

Au cours des 3 dernières années, les prix pour accéder aux données de marché dans la finance traditionnelle ont augmenté de 50 %.

Mais surtout, les sociétés de trading et autres entités qui produisent la source primaire de données (avant même qu’elles parviennent aux exchanges, qui eux la revendent aux intermédiaires) ne perçoivent aucun des revenus que leurs données génèrent sur ce marché.

La solution de Pyth

Les contributeurs de Pyth ont proposé de s’attaquer à cette situation, en s’appuyant sur l’ensemble de ce qui a été construit dans la première phase du protocole : un réseau où les données sont collectées à la source, publiées en temps réel par les institutions, agrégées et mutualisées, puis distribuées à travers plus d’une centaine de blockchains.

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Grâce à cette infrastructure, Pyth est en capacité de proposer un produit institutionnel qui combine :

  • Qualité des données, issues directement des fournisseurs primaires.
  • Rapidité d’exécution, avec des mises à jour en millisecondes adaptées aux environnement de trading à haute fréquence.
  • Accessibilité, via une infrastructure beaucoup moins coûteuse que les solutions actuelles.

L’ambition de cette proposition des contributeurs de Pyth est d’offrir un abonnement permettant d’intégrer ces données dans les workflows existants des institutions financières : modèles de risque, systèmes de règlement, outils de conformité réglementaire, terminaux d’affichage ou encore bases de données pour la recherche historique.

Pour maximiser l’adoption, les paiements devraient être possibles en dollars, en stablecoins ou en tokens PYTH. La valeur captée par ces abonnements sera reversée à la DAO, qui décidera collectivement de sa redistribution : la DAO de Pyth a discuté de sujet comme le buyback de PYTH, le partage de revenus avec les contributeurs, les incitations pour les stakers, etc.

Avec cette proposition de pivot, Pyth se positionne non plus seulement comme un oracle au service de la DeFi, mais comme une véritable infrastructure de marché capable de viser désormais un marché de 50 milliards de dollars, encore dominé par quelques acteurs historiques.


La réponse aux inefficacités structurelles du marché des oracles ?

Au-delà des raisons fondamentales de ce pivot de Pyth Network, il est intéressant de revenir sur une autre motivation évoquée plus haut dans cette analyse : la problématique des revenus générés par les oracles et leur capacité à refléter cette valeur dans la valorisation de leur token sur le marché.

Actuellement, il n’existe qu’un seul token d’oracle présent dans le top 100 des cryptomonnaies : LINK, le token natif du réseau Chainlink. Le PYTH de Pyth Network est le deuxième token le mieux classé, à la 128e position au moment de la rédaction. Le reste des tokens d’oracles se situe bien plus bas, en dehors du top 400.

Autrement dit, bien qu’ils fournissent un service essentiel au marché crypto, les tokens d’oracle ne sont pas perçus comme des investissements attractifs par les traders.

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Le principal problème est que les protocoles de finance décentralisée ne fournissent pas une source de revenus fiable et stable. Néanmoins, puisque le marché des cryptos est en phase d’institutionnalisation, ces nouveaux acteurs ont un besoin crucial en données fiables, que ce soit depuis la TradFi vers la DeFi, ou bien dans l’autre sens.

Ainsi, il semble évident pour Pyth de se tourner vers ce nouveau marché pour pérenniser son activité. Ce pivot pourrait permettre au protocole de générer des revenus additionnels, qui seraient ensuite redirigés vers la DAO. Celle-ci serait incitée à utiliser ces nouvelles ressources pour améliorer la valorisation du token, le rendant ainsi plus attractif pour les investisseurs.

Nous l’avons constaté ces derniers mois, les protocoles capables de redistribuer une partie de leurs revenus vers leurs tokens (par exemple, Hyperliquid avec le programme de buyback de HYPE) ont rencontré un succès bien plus importants que leurs pairs. Ce constat a d’ailleurs poussé d’autres projets à envisager des mécaniques similaires.

Le fait que Pyth ait été sélectionné comme l’un des deux oracles chargés de publier les données du gouvernement américain sur la blockchain constitue également un symbole de reconnaissance, qui pourrait faciliter l’adoption par des acteurs institutionnels en quête de données fiables et accessibles pour leurs propres services.

Finalement, il sera particulièrement intéressant de suivre les décisions prises par la DAO Pyth concernant l’allocation de ces nouveaux flux de revenus et leur utilisation. Toutes les discussions liées à ce sujet peuvent être suivies sur le forum de gouvernance.


Les perspectives de Pyth en 2026

À travers ce pivot institutionnel, Pyth ambitionne de devenir un acteur important dans la fourniture de données de marché financiers, dans un monde où la finance traditionnelle se tourne de plus en plus vers la blockchain.

L’objectif est d’élargir massivement la couverture de Pyth, en ajoutant des centaines de nouveaux flux de prix par mois pour atteindre plus de 3000 d’ici la fin de l’année 2025, plus de 10 000 d’ici 2026 et plus de 50 000 d’ici 2027. Cette expansion inclura aussi bien les marchés d’échanges centralisés que décentralisés, les marchés OTC et les environnements de DeFi permissionnée ou non-permissionnée.

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Chaque nouveau flux attire davantage d’institutions et de développeurs, ce qui augmente mécaniquement les abonnements et les revenus de la DAO. Ces revenus alimentent ensuite un cercle vertueux : ils financent l’amélioration de la qualité des données, renforcent les incitations pour les publishers et les stakers, et consolident la valeur du token PYTH.

Dans un écosystème où l’attractivité d’un token est désormais directement lié aux performances du projet et à sa capacité à générer des revenus, il est devenu primordial d’assurer la durabilité économique du protocole. Avec ce pivot, Pyth entend positionner son token comme un actif capable de capter une partie de la valeur créée par son protocole.